L'Europe des Lumières

Au XVIII eme siècle, accompagnant l’ouverture économique de l’Europe au monde, se développe un esprit scientifique et des Idées Nouvelles, surtout en France. Des penseurs comme Montesquieu remettent en cause l’organisation de la société d’ordre héritée du Moyen-Age, s’intéressent à d’autres croyances, d’autres systèmes de gouvernement ainsi qu’aux nouvelles découvertes scientifiques. Ce mouvement s’appelle les Lumières.

Société d’ordre : Société divisée en 3 catégories ; le Clergé, la Noblesse et et le Tiers Etats. Les deux premiers bénéficient de privilèges. 

Comment les Lumières renouvellent-elles la pensée européenne au XVIII eme siècle ?

I/ Qui sont les philosophes et savants des Lumières ?

A/  Voltaire, un philosophe des Lumières. 

François-Marie Arouet dit Voltaire est un écrivain et philosophe du XVIII eme siècle dont les écrits lui vaudront plusieurs embastillements.  Peu à peu, sa popularité s’étend auprès des élites comme du peuple grâce à ses romans comme Candide ou ses pièces de théâtre comme Zadig. Il est aussi célèbre pour ses positions prises sur l'intolérance politique et religieuse ( affaire Callas) et en faveur de plus de liberté et d’égalité. Voltaire, comme d’autres penseurs de son époque,  utilise les méthodes scientifiques pour analyser les systèmes politiques, la religion ou les sociétés. Ses idées vont à l’encontre de la société d’ordre et des principes de la monarchie absolue. Comme les autres philosophes, il souhaite éclairer les Hommes et faire progresser l’humanité. Des despotes éclairés le recevront à leur table.

Société d’ordre : Société divisée en 3 catégories ; le Clergé, la Noblesse et et le Tiers Etats. Les deux premiers bénéficient de privilèges. 

Monarchie absolue : Régime politique dans lequel le roi dispose de tous les pouvoirs. 

 Despote éclairé : souverain autoritaire qui applique dans son État une partie des réformes religieuses, économiques et sociales inspirées des idées des philosophes du Siècle des Lumières 

B/ Les Lumières remettent en cause la monarchie absolue.

Les philosophes revendiquent l’usage de la Raison pour accéder au Bonheur. Ils veulent faire appliquer le respect des droits naturels, la souveraineté du peuple, et les valeurs comme la liberté et l’égalité. Ainsi,  Montesquieu préconise la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire pour gouverner plus justement. Des savants comme Lavoisier ou Buffon font des découvertes qui donnent à l’Homme des explications sur son univers et contredisent les croyances chrétiennes d’un monde voulu par Dieu. Dès 1776, les idées des Lumières sont à l’origine de la proclamation d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique jusque-là colonies anglaises. Peu à peu les Idées Nouvelles convainquent l’opinion publique.

II/Comment se sont diffusées les idées des Lumières ?

En France, les idées des Lumières se diffusent par les livres, la presse. De même, de nombreux lieux se créent où s’échangent et se répandent les idées Nouvelles comme les cafés et les salons.

Publiée de 1751 à 1772, l’Encyclopédie, dirigée par Diderot et d’Alembert, est un recueil de 28 volumes contenant des planches de dessins et des articles de philosophes et scientifiques. On y fait le point sur tous les savoirs du XVIII eme siècle, en espérant que les générations suivantes pourront ainsi plus facilement progresser. On y critique aussi le système de la monarchie absolue française et tout ce qui est couramment admis comme étant la volonté de Dieu, ce qui lui vaudra la censure royale en 1759, puis la condamnation du Pape. L’Encyclopédie va néanmoins se vendre dans toute l’Europe, y diffusant les idées des Lumières.

Conclusion :  

Au XVIII eme siècle, des penseurs et des savants avancent des idées nouvelles, ou en réactualisent d’anciennes, qui vont à l’encontre de la société d’ordre et des principes de la monarchie absolue. Leurs critiques politiques et sociales, leurs découvertes qui se diffusent peu à peu, permettent une relecture du monde fondée sur l’expérience et la raison et aboutiront à une remise en cause profonde des sociétés européennes à la fin du siècle.